Hoy es un buen día para morir.
Me doy cuenta de que cada respiración es una suspención sobre la muerte.
Realizo todo gesto como si fuera el último.
Me doy cuenta de que cada respiración es una suspención sobre la muerte.
Realizo todo gesto como si fuera el último.
Cada pasaje me enfrenta al reto de abandonar el deseo de tener éxito, cada partida es una afrenta para el miedo de perder. Fracaso y éxito son los fantasmas del ego. Me lanzó al vacío sin llevar nada, el corazón abierto y la mente en blanco. No necesito más el fardo del orgullo. He olvidado que quise ser bello y amado. ¡No hay necesidad de ser alguien! ¡Una rata, soy una rata apestosa!
Pueda yo ser libre de orgullo. Sin culpas, sin recompensas, cualquier falla es una quimera. En la confianza no nacida de manifestar el caballo de viento, dejo de lado la necesidad de controlar mi imagen y vuelo tal como soy, sin propósito, cual bailarín prehistórico, pura expresión de la alegría sin causa, libre de la esperanza y del miedo. Completo en escencia, como un rayo de luz, cruzo el espacio, rechazando sin esfuerzo la vergüenza y la gloria.
Cuando espero el signo de quien me lleve, mi concentración está libre de tensión. Para salir, atravieso la duda, relajado y decidido. Me abandono al momento presente. Mi estómago burbujea tric trac, es una fuente inagotable de energía. Desbordo energía. Siento mi cuerpo listo. Estoy sincronizado.
El miedo a la soledad cósmica me frota brutalmente el diafragma, lloriquearía felizmente otra vez: cómo puedo pensar en retirarme, cómo puedo olvidar a los que vinieron a vernos entregándonos. Vuestra felicidad es mi felicidad. Mi felicidad es vuestra felicidad. Pueda vuestra atención inspirarme autenticidad y generosidad. Mi corazón se abre y se muestra, simplemente, sin fabricación. Estoy disponible, listo para jugar como un gatito....
Me río por el placer de volar. Me río porque soy libre, río porque amo a los que me rodean. Con mi genuino corazón de tristeza o alegría y dolor se funden en un néctar sublime, vuelo, el espacio invado. El espacio me invade.
Fabrice Champion
"Aujourd'hui est un bon jour pour mourir./ J'ai conscience que chaque respiration est un sursis sur la mort./ J'accomplis chaque geste comme s'il était le dernier./ Chaque passage me met au défi d'abandonner le désir de réussir, chaque départ est un affront à la peur de rater. Echec et réussite sont des fantômes de l'ego. Je me lance dans le vide sans rien emporter, le coeur ouvert et l'esprit vierge. Je n'ai plus besoin du fardeau de l'orgueil. J'oublie que je veux être beau et aimé. Pas besoin d'être quelqu'un! Un rat, je suis un rat puant!/ Puissé-je être libre de l'orgueil. Pas de blâmes, pas de récompense, toute faute est une chimère. Dans la confiance non née de manifester le cheval de vent, je lâche prise de contrôler mon image et je m'envole tel quel, sans but, tel un danseur préhistorique, pure expression de la joie sans cause, libre de l'espoir et de la peur. Entier par essence, comme un rayon de lumière, je traverse l'espace, rejetant sans effort la honte et la gloire.
Quand j'attends le signe du porteur, ma concentration est libre de tension. Pour partir, je traverse le doute, détendu et déterminé. Je m'abandonne dans l'instant présent. Mon ventre bouillonnant de trac est une source inépuisable d'énergie. Je déborde d'énergie. Je sens mon corps prêt. Je suis synchronisé./ La peur de la solitude cosmique me frôle brutalement le diaphragme, je pleurnicherai bien une autre fois : comment puis-je envisager de me retenir, comment puis-je ainsi oublier ceux qui sont venus nous voir donner. Votre bonheur est mon bonheur. Mon bonheur est votre bonheur. Puisse votre attention m'inspirer authenticité et générosité. Mon coeur s'ouvre et rayonne, simplement, sans fabrication. Je suis disponible, prêt à jouer, tel un chaton./ Je ris pour le plaisir de voler, je ris parce que je suis libre, je ris parce que j'aime ceux qui sont autour de moi. Avec mon coeur, authentique de tristesse où joie et chagrin se fondent en un nectar sublime, je vole, j'envahis l'espace. L'espace m'envahit."
Fabrice Champion
Traducción de Raimundo Melun